Les FARDC mettent en œuvre la campagne nationale en actes : « tolérance zéro immédiate contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre » lancée par le commandant suprême le 19 juin 2021 à bunia.

En République Démocratique du Congo, la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre constitue une priorité pour le Gouvernement. Depuis plus de deux décennies, la région des Grands Lacs d’Afrique particulièrement la RDC, continue à subir les affres des conflits armés, qui provoquent un lot des désolations et des méfaits  sur les populations, notamment à cause des perpétrations des violences sexuelles et celles basées sur le genre et par d’autres formes d’atteintes aux droits des femmes et des enfants.

Ces nombreux crimes et humiliations  auxquelles sont exposés nos mères, sœurs, enfants, compromettent assurément leur épanouissement ainsi que leur avenir. Ces actes entraînent des impacts socio-économiques et sanitaires insupportables. Ces crimes demeurent dans la plupart des cas impunis.Diverses raisons expliquent cette consternante réalité, notamment la non dénonciation de la part des victimes par crainte des représailles, la stigmatisation socioculturelle ainsi que la complicité de certains de nos compatriotesayant une sphère d’influence réelle  ou supposéequi induit l’inaction des structures judicaires qui ont la charge de réprimer ces actes ignobles.

Face à cette évidence, la RDC s’est engagée dans l’inversion de la courbe d’impunité. A cet effet, de nombreux efforts ont été accomplis dans l’amélioration du cadre légal aussi bien sur le plan de la répression des auteurs que sur celui de la protection des victimes, témoins et autres intervenants en la matière. En vue de mettre définitivement fin au climat d’insécurité orchestré par les groupes armés étrangers et nationaux, de lutter contre toutes les formes des violences à l’égard des femmes et filles et de matérialiser les engagements pris vis-à-vis de la communauté tant internationale, régionale que nationale, le Commandant Suprême des FARDC et de la PNC a,  d’une part, proclamé l’état de siège dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri, le 06 Mai 2021 et d’autre part, lancé la campagne tolérance zéro immédiate contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre, le 19 Juin 2021.

Ces deux options stratégiques courantes ont été bien accueillies et sont en train d’être soutenues par l’ensemble des populations éprises de paix dans lesdites provinces.Les bénéfices sont énormes, particulièrement pour les femmes et filles, dès lors qu’il y a un rétablissement progressif et certain de la sécurité dans cette partie du territoire national, grâce aux seules actions et efforts des FARDC et de la PNC.

Exécution prompte du mot d’ordre du commandant suprême des FARDC

Col DSD BATABOMBI APANZA Jean Daniel

Sur instruction de SEM Gilbert KABANDA KURHENGA, Ministre de la Défense nationale et Anciens Combattants, relayée par le Général d’Armée MBALA MUNSENSE Célestin, Chef d’État-major Général des FARDC, le Lieutenant Général MUTOMBO KATALAY TIENDE Joseph, Président de la Commission chargée de la mise en œuvre du plan d’action des FARDC pour la lutte contre les violences sexuelles, coordonnée par le Col DSD BATABOMBI APANZA Jean Daniel, il a été organisé, en collaboration avec le BCNUDH, une série d’ateliers de formation et vulgarisation du plan d’action des FARDC pour la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre dans la Troisième zone de défense, principalement dans les villes de Kisangani, Bukavu, Goma et Bunia.

Ces activités ont connu une participation active d’une part, des autorités politico-administratives civiles des provinces de la TSHOPO et du Sud Kivu et d’autre part, des autorités militaires dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri sous l’état de siège.

Il ressort de leurs différentes interventions, que « la politique Tolérance Zéro immédiate  en matière des violences sexuelles et celles basées sur le genre, décrétée par le Commandant Suprême  FARDC et PNC, le 19 juin 2021 à Bunia, devra retrouver sa portée dans le chef des forces de sécurité, et particulièrement des FARDC.

Au total l’on a enregistré 196 participants dont 40 magistrats militaires, 12 femmes militaires, 10 personnes issues des organisations de la société civile, 52 Officiers du commandement militaire ainsi que 92 autres participants constitués de différents membres des États-majors.

Obéissance, détermination et engagement des officiers de commandement militaire dans les provinces en état de siège : des signature des actes d’engagement par les commandants d’unîtes

signature des actes d’engagement

Par ailleurs, au regard de l’obligation de résultats consistant à renforcer davantage le sens de responsabilité de Commandants d’unités afin d’être plus encore et réellement des modèles et plus regardants concernant leurs charges quotidiennes vis-à-vis des cadres et troupes sous leurs commandements respectifs, et ce conformément à la Directive ministérielle, chaque Commandant était astreint à signer un acte d’engagement sur son honneur à prévenir et sanctionner, indépendamment de l’action judiciaire, disciplinairement les présumés auteurs des violences sexuelles.

MESSAGE AUX FARDC

La violence sexuelle est proscrite par le statut du militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (Art 17), la législation nationale et les instruments internationaux.

A cet effet, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo sont engagées à agir pour les prévenir et en sanctionner les auteurs sans haine ni complaisance, mais avec la seule volonté d’appliquer la politique de « Tolérance Zéro immédiate à l’égard des auteurs des violences sexuelles » ; cette campagne a été lancée, le 19 juin 2021, par SEM Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant Suprême des Forces Armées et de la PNC.

Pour ce faire :

Tout militaire des FARDC DOIT s’abstenir  de tout acte des violences sexuelles ;

Toute forme des violences sexuelles au sein de l’armée DOIT être dénoncée.

Quel que soit le grade militaire revêtu par le présumé auteur, DOIT être arrêté et déféré vers les juridictions militaires compétentes, sans aucune forme de négociation ou de compromission     

Enfin, préserver la dignité et l’honneur de la femme et la fille Congolaises, redorer l’image du Pays et de ses Forces Armées, Possibilité de participation des FARDC aux opérations de maintien de la paix au niveau régional et de l’ONU, Radiation des FARDC sur la liste des sanctions des Nations Unies pour les violences sexuelle, sont des enjeux majeurs de la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre au sein des FARDC. Ce sont des paris à gagner. Aussi la participation des femmes militaires dans cette lutte, va certainement booster l’action.

L’application de la politique tolérance zéro immédiate contre les auteurs des violences sexuelles,  dans le cadre la campagne nationale, lancée par le Commandant Suprême, le 19 Juin 2021, devra être  de mise. Notre prochain article se penchera sur le bilan de la répression des violences sexuelles au sein des FARDC.